Non, la guérison ne se trouve pas dans la vengeance

 
La guérison est l’action de guérir d’une maladie, d’un événement douloureux ou le retour à la santé.

Il y a très longtemps, je pensais que je me sentirais mieux si les personnes qui avaient brisé mon enfance allaient en prison. 
Il y a très longtemps je pensais que je me sentirais mieux et que je guérirais enfin le jour où je les retrouverai.

Il y a longtemps encore je pensais que la solution à la douleur était la justice, la justice des hommes, de Dieu, peu importe, mais la justice. 
Le jour où j’ai appris par hasard le décès d’une de ces personnes, j’ai plané pendant 24h, je me suis dit: « voilà, justice est faite ».
J’ai eue un sentiment trompeur de bien-être, mais vous savez quoi? 24h plus tard, ma souffrance était encore là.
Pas d’un pouce elle n’avait bougée, triste et déçue j’étais. 
Pourquoi ça ne part pas?

Pourquoi ma guérison n’est pas effective ?
Pourquoi je souffre encore autant?

J’ai compris ce jour que la vengeance ne m’apaiserait pas, que leurs souffrances ne changeraient rien à ma guérison. Ce fut un véritable choc! moi qui avait toujours cru que la justice serait de rendre la monnaie de la pièce. Moi qui avait longtemps pensé au jour ou je pourrais enfin donner des claques, juger et condamner.

J’avais tout juste 22 ans, et j’ai compris que les choses ne se passaient pas comme cela. C’est ainsi que j’ai décidé d’entreprendre plusieurs psychothérapies, de m’investir dans la compréhension de moi, de rencontrer des sages, de retourner chercher mes réponses dans mon passé, ma naissance, et mon histoire afin d’embrasser le chemin de ma guérison. 

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Non! être vengé peut soulager, mais ne guérit pas. 
La vengeance ne nous rendra jamais ce qu’on a perdu, ni QUI on a perdu.
C’est une utopie de chercher la guérison dans la souffrance de ceux qui nous ont fait souffrir. 

C’est certes normal de le faire, mais au bout du soulagement et du sentiment de justice, il y aura encore et toujours notre douleur. Cette personne qu’on a perdu et qui ne reviendra plus, ces expériences qui ont brisé nos vies, ces blessures d’enfance, d’adolescence, d’adultes.

Rien ne s’en va tout seul, on doit y travailler. 
C’est notre job.

Ça fait plus de 18 ans que je travaille sur moi, et tous les jours. 
Depuis le moment où j’ai compris que la souffrance fait partie des histoires de nos vies.

Vivre avec mes manques, mes pertes, mes traumas, mes cris, mon imperfection, et celle de ceux qui me sont proches. 
C’est le travail de toute une vie. 

Ça fait mal de savoir que la justice conjuguée à notre façon ne sera probablement jamais faite.
C’est douloureux. 
On pleure à chaudes larmes et on continue de se soigner.

La bonne direction n’est pas la vengeance, mais plutôt l’apaisement de soi.
Ils sont là, je les observe, mon coeur se serre parfois, mais j’ai choisi de les ignorer. Ce temps, cette énergie, je la mets au service de ma paix, de mon épanouissement. 

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Ce n’est pas un long fleuve tranquille, mais c’est mon chemin à moi, le chemin qui me procure la sérénité. 

N’espérez pas voir disparaître vos difficultés juste avec le temps. 
Faites des efforts pour apprendre, pratiquer et vous entourer de personnes qui ont fait du chemin dans la quête de soi.

Vouloir se venger donne quelque chose à penser, mais malheureusement ça nous éloigne de ce qui fait véritablement guérison. 

Votre histoire est unique.