De nos jours, fort est de constater une recrudescence de femmes seules « mères célibataires » avec un ou plusieurs enfants à charge. Peu importe la communauté visée, de nombreux enfants se retrouvent de plus en plus avec un seul parent au quotidien.
Les causes en sont multiples : les divorces, les séparations, les choix unilatéraux (faire un enfant avec ou sans l’accord du partenaire avec la ferme décision de s’en occuper seule), les « accidents », la négligence ou l’absence de contraception, la procréation pour avoir les « papiers » ou pour « retenir » un homme, le recours à la procréation assistée (FIV, insémination) avec donneur, le décès du conjoint, Etc.
Comme on peut le voir, le statut de mère célibataire est donc le résultat de différents processus. Derrière cette situation se cachent différentes trajectoires de vie.
Une mère célibataire n’en est pas une autre.
Certaines femmes ont choisi d’être des mères célibataires, de faire leurs enfants toutes seules, tandis que d’autres se sont retrouvées mères célibataires par la force des choses ou contre leur gré.
Ce qui explique pourquoi la manière dont une femme va vivre cette situation sera fortement liée à son histoire personnelle, à ses croyances et à ses choix. Sans oublier l’influence des facteurs comme la situation financière et sociale, ainsi que son état de santé et sa capacité à rebondir.
La problématique des ressources et la vie amoureuse.
L’insuffisance de ressources ou l’absence d’un réseau de soutien peut être autant préjudiciable pour la mère que pour l’enfant. Il y’en a qui ont réussi à trouver un équilibre et à s’épanouir dans cette situation.
Toutefois il y’en a plein d’autres mères célibataires qui croulent sous la gestion du quotidien, les dettes, la précarité et l’éducation des enfants. Certaines n’ont même plus de vie sociale ni de vie amoureuse. Pas le temps, ni l’énergie.
Dans ce contexte, bonjour les relations platoniques et éphémères pour « tuer » la solitude et se remonter le moral…même si ça ne dure pas.
D’autres femmes se renferment et s’isolent pendant que leurs congénères multiplient les relations pour ne pas faire face à une solitude devenue trop difficile à gérer, trop pesante. Beaucoup ne se souviennent même plus à quoi ressemble la tendresse ou simplement une relation vraie. Et d’ailleurs elles n’y croient plus.
À force de vivre des expériences chaotiques et de répéter les mêmes erreurs, elles ont fini par se convaincre que tous les hommes sont mauvais.
Un véritable cercle vicieux.
Un parent heureux pour une bonne couverture parentale.
Ne nous voilons pas la face. Élever un ou plusieurs enfants seule, avec des ressources émotionnelles, financiéres et relationnelles limitées, ce n’est pas du tout facile.
Frustrations, éclats de colère, perte de patience avec les enfants, relâchement dans l’éducation, dépression, comportements à risque, etc.
Un parent qui ne va pas bien aura beaucoup de mal à bien jouer son rôle auprès de ses enfants. La plupart des problèmes de santé mentale de l’adulte ont leurs racines dans l’enfance.
La prévention demande d’aider, d’éduquer et de soutenir les parents en priorité. Ce sont eux qui accompagnent leurs enfants au cours de leur évolution. Une mauvaise couverture parentale n’est pas forcément volontaire, mais ça laisse des traces.
Au lieu de nous moquer des femmes seules avec enfants, vaut mieux les soutenir. Ces enfants qu’elles élèvent avec difficulté seront peut-être un jour nos beaux fils, nos belles filles, nos soignants, etc.
Bravo à celles qui arrivent à bien gérer et courage à toutes les autres.