Respect et Melting pot conduisent à la perte de l’éducation civique

Le respect évoque l’aptitude à considérer ce qui a été énoncé et admis dans le passé, et d’en tirer les conséquences dans le présent. Dans ces exemples, il évoque l’aptitude à se remémorer le moment dans lequel un être humain s’est engagé, respectivement, à tenir sa promesse, à satisfaire aux conditions du contrat, ou à se conformer aux règles du jeu.

J’ai récemment passé quelques jours au pays. Et s’il y’a bien une chose que j’ai observée en ville, c’est la perte des valeurs. Et notamment, au niveau de la politesse et de la considération des autres.

Je pensais que c’était uniquement sur la toile que se multipliaient des comportements d’incivilité, au vu de l’aspect virtuel où on se croit tout permis. Mais non, même au niveau de certains adultes, la communication est devenue une joute verbale où insultes et mépris s’invitent assez facilement. Que tu sois leur égal ou pas.

Ce que malheureusement les jeunes observent et copient aisément. 

Qui va donc leur faire le reproche ?

Certainement pas ces mêmes adultes qui leur montrent des exemples peu flatteurs.

J’ai le sentiment que nous revenons progressivement à l’état de nature où chacun veut faire sa loi.

Les élèves, qui ne respectent plus les professeurs, les parents, qui ne respectent plus les enseignants. Les adultes, qui giflent les autres adultes pour montrer leur autorité et les internautes qui ne savent plus communiquer sans juger, agresser ou insulter.

Des gens, qui n’ont ni considération pour eux-mêmes, ni pour leurs aînés.

Bref, toute une panoplie de personnes qui ont de plus en plus de mal à gérer leurs frustrations et leurs émotions. Et de ce fait, projettent continuellement leur mal-être sur les autres par une virulence sans égal dans leurs propos. 

Nous vivons dans une société « malade » que nous contribuons aussi à créer.

Le melting pot est une réalité devenue incontournable, mais ce n’est pas une raison pour copier tout comportement, sans réfléchir aux conséquences sur le lien social. 

Le seul endroit où je ne me suis pas sentie déphasée sur ce point est le village. On y retrouve encore une certaine considération ainsi que des comportements de civilité entre les générations et entre la population. 

Probablement que ça change aussi, mais au moins, les valeurs sont encore prônées. Le niveau d’incivilité semble beaucoup plus bas que celui qu’on retrouve dans les villes. 

Un ami me disait récemment: »c’est un grosse crise d’éducation que nous vivons actuellement. Tout le monde se croit permis de parler à tout le monde n’importe comment. Sous prétexte qu’il n’a de compte à rendre à personne. « 

Or, comme le disait bien un philosophe, notre liberté s’arrête, là où celle des autres commence.

Faites lire pour conscientiser les mentalités !